Une rentrée 2018 endeuillée par l’effondrement du viaduc de Gênes. Comment annoncer le lancement d’une lettre d’infor- mation sur nos métiers de la maintenance du Génie civil sans évoquer l’évènement et ses conséquences dramatiques ? Nous sommes tous sous le choc face à la lourdeur du bilan humain et nos pensées vont, bien évidemment, vers les victimes et leur famille. Sans vouloir préjuger des conclusions de l’enquête, ce drame a fait découvrir au grand public que nos infrastructures étaient vieillissantes, qu’elles devaient être entretenues et que les conséquences d’une mauvaise stratégie de maintenance pouvaient être dramatiques. Depuis sa création, l’association alerte nos politiques et nos maîtres d’ouvrage sur l’importance de la surveillance et de l’entretien de notre patrimoine et, plus particulièrement, de nos ouvrages d’art. Il aura fallu une catastrophe d’une telle ampleur pour que nos messages soient enfin entendus et relayés auprès du grand public. Il est, à présent, de notre devoir de poursuivre nos actions de promotion de l’ingénierie de l’existant pour éviter qu’un tel drame ne se reproduise. Dans un contexte budgétaire toujours plus contraint, notre association œuvre pour que la surveillance et les missions de diagnostic et d’études de réparation des ouvrages exis- tants soient mieux appréhendées par nos donneurs d’ordre et conservent un niveau de qualité en phase avec les enjeux de notre patrimoine.

Pascale Dumez, Présidente de l’IMGC